vendredi 31 juillet 2009

Bas les pattes

Après dix ans de carrière dans un groupe de chanson française qui s’appelle Les Blaireaux, François Velliet n’a pas pu s’empêcher de fourrer plein de bébêtes à poils dans son disque. On y trouve aussi des bestioles bizarres qui mangent les montagnes : les rozions… Sans compter les emmerleurs, qui font la bringue à pas d’heure, et puis des hippopotames, des paresseux, et une tribu de yacks tout ce qu’il y a de plus normale… Reste le plus bizarre de tous, qui marche à quatre, puis deux, puis trois pattes…
Pour ne rien gâcher au tableau, les illustrations de tout ce bestiaire ont été confiées à Roland Garrigue, qui est très fort en dessins d’animaux (surtout en bécasses… Que ceux qui comprennent laissent un commentaire, ils auront droit à une médaille.)
François Velliet est un « chanteur qui démange » qu’ils disent sur le bandeau de couverture. Moi, en toute honnêteté, ça m’a pas gratté quand je l’ai écouté, mais j’ai apprécié les sonorités jazzeuses, les rythmes balancés, et les paroles rigolotes.


Bas les pattes, 14 chansons pour brailler avec tous les animaux, un livre-disque de François Velliet, dans la collection Tintamarre des éditions Milan, 19,90€.

jeudi 30 juillet 2009

A fond la gomme !

Le petit Nico se prépare pour aller à l’école. Pendant qu’il enfile tee-shirt, bonnet, écharpe, chaussettes et chaussures à talonnettes (dans un ordre, ma foi, assez incertain), il fait carrément le malin. Et vas-y que je me prends pour un super héros, doublé d’un beau gosse, prêt à venir en aide à tous mes amis célèbres et à frimer grave avec ma super montre à la mode. Mais ce petit Nico – tête de capsule rouillée, jambes, bras et petit zizi en fil de fer – se rend compte à la fin qu’il a oublié l’essentiel…
L’attachée de presse avait pourtant prévenu : « Un album tout en double sens, avec ce petit qui a besoin de se convaincre qu’il est très fort. » Et pour les neuneus de mon espèce, elle a même rajouté : « Attention, un Nicolas peut en cacher un autre… » Et alors là, illumination dans mon petit cerveau ! Et presque simultanément : jubilation !! Ça y est la révolution est en marche ! L’art subversif infiltre la littérature jeunesse ! La politique au biberon !
C’est un peu comme si on était des résistants et qu’on cachait des grenades dans des petits pots pour bébés, non ?! Bon, ok, je perds un peu le sens de la mesure… Mais n’empêche, je trouve ça assez classieux de la part de Christian Voltz, d’avoir osé le pamphlet masqué.

Autant dire que c’est un livre qui devrait réjouir les petits nenfants aux rires frais et innocents, ainsi que leurs diaboliques parents aux yeux fendus par la haine et la duplicité… (rire sardonique).


A fond la gomme ! de Christian Voltz, éditions du Rouergue, 12€.

lundi 27 juillet 2009

Là-Haut

Voilà un nouvel objet volant parfaitement identifié, naviguant sous les couleurs de l’équipe Disney - Pixar.

Là-Haut raconte l’histoire de Carl, 78 ans, veuf un peu grincheux, qui finit sa vie seul depuis que sa chère et tendre est morte. Mais des promoteurs affamés rodent dans le quartier et aimeraient bien voir le vieillard déguerpir. Pour leur échapper, et éviter la maison de retraite, Carl emploie donc les grands moyens : il attache sa maison à une multitude de ballons multicolores gonflés à l’hélium. C’est alors que le rêve et la poésie déboulent : la maison s’élève dans le ciel et débute un incroyable voyage en direction de l’Amérique du sud. Evidemment, ce que n’a pas prévu le vieil homme, c’est qu’il embarque par erreur un gamin avec lui, et que leur deux destins vont devoir s’entremêler.
Les réalisateurs ont osé s’attaquer à des sujets aussi peu sexy que la vieillesse, la mort, ou la solitude. Il fallait être gonflé (à l’hélium ?) pour penser un film d’animation grand public ayant pour héros un vieil acariâtre de 78 ans plein de rhumatismes et même pas beau. Personnellement, je trouve cela réjouissant, et très réussi. Pour le reste, c’est à peu près comme d’habitude : le rythme est rythmé, les rebondissements sont rebondissants, l’humour est drôle, et les trouvailles bien trouvées (notamment celle du collier à faire parler les chiens, qui m’a tout particulièrement mise en joie).


Là-Haut (ou Up en version original), un film d’animation de Pete Docter et Bob Peterson, en salle le 29 juillet.
la bande annonce c'est ici (allez-y cliquez)

vendredi 24 juillet 2009

Merlicoquet et autres contes de randonnée


C'est quoi ?

Merlicoquet est le troisième recueil de contes du grand et sympathique Yannick Jaulin. Les huit contes qu’il nous raconte ici sont habillés de musique et accompagnés par une chorale d’enfants, lesquels sont en charge des ritournelles.
La langue est chantante, dépaysante, et bourrée d’expressions et autre vocabulaire tirés du patois. De quoi rester en suspension de longues minutes.

C'est qui ?

Je cite : « Malgré une enfance asthmatique et vendéenne, Yannick Jaulin est aujourd’hui un conteur qui conte et un conteur qui compte.
Il est l’un des rares acteurs de cette discipline émergente à fréquenter aussi bien les scènes nationales que les sales polyvalentes, à alterner les spectacles d’une grande exigence théâtrale et les récitals de contes avec un groupe de rock ou un ensemble contemporain. »*
C'est comment ?
Super bien.

Merlicoquet et autres contes de randonnée, écrit et raconté par Yannick Jaulin, mis en musique par Camille Rocailleux, chanté par la chorale du conservatoire de La Roche-sur-Yon, Didier Jeunesse.

*Souvenez-vous, il est aussi celui qui a établi le Nombril du monde à Pougne-Hérisson, dans le Poitou, ça n’est pas rien !

jeudi 23 juillet 2009

Mon père est un homme-oiseau

Le papa de la petite Lizzie n’a qu’une idée en tête : voler comme un oiseau. Pour cela, il s’est confectionné une paire d’ailes, suit un régime alimentaire spécial à base de vers de terre et d’insectes, et il s’est même inscrit au Grand concours de l’homme volant… Partagée entre l’inquiétude et le besoin impérieux de soutenir son père, la petite fille va décider de le suivre sur la voie des airs… Une histoire farfelue, absurde, dingue et très drôle, qui dessine en toile de fond le portrait émouvant d’un père et de sa fille tachant de survivre à la disparition de la mère.
Les illustrations, comme le texte, abordent avec beaucoup de délicatesse et de douceur des situations délirantes et cocasses. Peut-être parce que derrière les idées les plus saugrenues se cachent, parfois, de gigantesques démonstrations d’amour.

Mon père est un homme-oiseau, un roman de David Almond, illustré par Polly Dunbar, aux éditions Actes Sud junior, 13,80€.

mercredi 22 juillet 2009

Orphée et la morsure du serpent

Yvan Pommaux, quand il s’ennuie, se farcit un petit épisode de la mythologie grecque. Après Thésée, le voilà qui nous revient avec Orphée. Et comme il est très fort, ce monsieur Pommaux, il parvient à rendre cette légende accessible à des enfants (et à leurs ignares parents, au passage).

Juste pour le plaisir, je vous raconte toute l’histoire…

Fils d’une déesse et d’un mortel, Orphée subjugue tout le monde avec sa lyre, même les animaux et les arbres, c’est dire ! La musique, le chant et la poésie, c’est son truc à mort. Et il n’a même pas un regard pour toutes les bimbos de Grèce qui se pâment à ses pieds. Jusqu’au jour où il croise le regard de la belle Eurydice. Il en tombe raide dingue et l’épouse aussitôt. Alors que nos contes s’arrêteraient là, avec un mariage heureux et tout plein d’enfants, pour Orphée, c’est bien au contraire le début de la galère qui commence.
Car voilà-t-y pas qu’Eurydice se fait mordre par un serpent et meurt. Rien à faire, les Moires – qui ont le pouvoir de couper les fils de la vie – ont décidé que c’était son heure. Mais Orphée ne l’entend pas de cette oreille. Et il va, tranquille le gars, chercher Eurydice au royaume des morts.
Avec un tel aplomb et une telle confiance en soi, pas étonnant qu’il obtienne exceptionnellement l’autorisation de ramener sa belle. A la condition, toutefois, qu’il ne se retourne pas vers elle avant d’être sorti de chez les morts. Et là, paf, au dernier moment il craque, il se retourne, et c’est foutu…
Le mythe d’Orphée finit mal, et même dans des circonstances dignes de Evil Dead ou Massacre à la tronçonneuse. Heureusement, l’histoire qui encadre le récit du mythe (dans la version de monsieur Pommaux), et qui se passe dans le monde contemporain, finit de manière beaucoup plus soft. Faut dire qu’on a de bons anti-venins aujourd’hui, c’est quand même plus simple que tout ce bazar...


Orphée et la morsure du serpent, écrit et illustré par Yvan Pommeaux, L’école des loisirs, 18,50€.

mardi 21 juillet 2009

La croûte

Quand une maman meurt, que reste-t-il à son enfant ? Une odeur, une voix… Le petit garçon de cette histoire voudrait enfermer à jamais cette odeur et cette voix pour ne pas perdre complètement sa maman. Mais quand sa grand-mère vient ouvrir en grand les fenêtres pour aérer la maison, l’enfant doit trouver une autre façon de garder en lui le souvenir de sa mère. Récit poignant, délicat et néanmoins drôle parfois, La croûte raconte la douleur et la vie de ceux qui restent après la mort. Un magnifique album.

La croûte, de Charlotte Moundlic, illustré par Olivier Tallec, Père Castor, 10€.
NB. Si ça vous intéresse, voici la critique faite de ce livre dans Télérama

lundi 20 juillet 2009

3D kids

Qui n’a jamais vu des rondins de bois danser la carmagnole dans les champs, une course poursuite entre un poissonnier et un couple de poulpes fugueurs, ou une fête dans un frigo, aura manqué quelque chose dans son enfance. Heureusement, il y a tout ça – et bien plus – dans les 12 films d’animation réunis dans le DVD 3D Kids.
Ces courts-métrages ont été puisés dans la programmation « nouvelles images » du festival Némo, qui présente chaque année la crème des créateurs d’images animées. L’ensemble des ces films est hétéroclite, parfois drôle, hermétique, poétique, musical ou énigmatique. Plein de surprises et d’images qui questionnent, pour faire ouvrir grand les mirettes aux enfants, et leur montrer d’autres mondes visuels possibles. (conseillé dès 5 ans)

DVD 3D kids, Chalet pointu, 14,90€.

dimanche 19 juillet 2009

Les pieds dans le plat

Qu’il s’adresse aux petits ou au grands, Pascal Parisot garde le même ton nonchalant et grinçant. En mettant « les pieds dans le plat », l’artiste fait de l’humour à portée d’enfants, qui arrachera à coup sûr des rires à leurs parents.
En quatorze chansons, notre homme aborde des problématiques culinaires de première importance : les poissons panés savent-ils nager (et sont-ils seulement nés ?), comment choisir entre « sur place » et « à emporter », etc. Il n’hésite pas non plus à attaquer de front le problème de ceux qui chantent comme une casserole, ou qui ont des parents bio... Et malgré toutes ces histoires de poisson, je peux vous garantir que le ton est frais. Et même appétissant. Et même très bon.


Les pieds dans le plat, 14 chansons de Pascal Parisot, illustrées par Anne Laval, dans une collection de disques pour enfants, Tintamarre, dont les livrets sont de vrais livres illustrés.
Milan jeunesse, 19,90€.

samedi 18 juillet 2009

AGIR ! Il n’y a pas d’âge pour l’engagement !

Il existe des gens qui pensent qu’à partir de onze ans, l’être humain occidental entre dans une phase larvaire aiguë, inévitable, et indissociable d’une consommation à outrance de Nutella et de séries crétines à la télé… Je le sais, j’ai longtemps fait partie de ces gens-là. Mais depuis que j’ai croisé le chemin de Marie Taillan, je veux désormais croire que cela n’est pas une fatalité.
Marie Taillan est une fille très chouette, qui a écrit un livre précieux sur les jeunes et l’engagement. Et non seulement, elle a rencontré des gamins époustouflants et dynamiques, mais elle a réalisé un guide pour tous ceux qui voudraient leur ressembler.


Destiné aux enfants, à partir de 11 ans, son guide AGIR ! donne des clés pour s’engager de multiples façons. L’ouvrage, très documenté, propose aux jeunes des pistes pour « donner un peu de soi, de son temps (…) pour aider ceux qui en ont besoin, soutenir une cause, partager, militer… » Une multitude d’informations, d’adresses, et de conseils sont ainsi dispensés, et éclairés par des témoignages.
Un outil qui a de quoi susciter des vocations en tous genres. A offrir absolument autour de soi, et s’il vous plait, messieurs dames les documentalistes, à mettre d’office dans tous les CDI de collège et lycées !

***


Comme vous êtes très gentils, je vous retranscris l’interview que j’ai faite de Marie Taillan, pour le magazine Témoignage Chrétien :


Moi : Quel est l’objectif de ce guide ?
Marie Taillan
: S’adresser à la jeunesse, à cette période de la vie, juste avant l’adolescence, où les jeunes ont des idéaux, un élan formidable, des envies et des possibilités très grandes. L’idée, c’était de montrer comment chacun peut changer les choses à son échelle, apporter une petite pierre à l’édifice. Il ne s’agit pas de faire la révolution, mais des petites choses pour les autres, pour la planète, pour ceux qui souffrent…

Quelle place ont les adultes dans l’engagement des jeunes ?
Marie Taillan : Dans certains cas, ils sont indispensables. Si des jeunes veulent ouvrir un compte bancaire, par exemple, il faut qu’il y ait un adulte. Mais sinon, toute l’énergie vient des jeunes : les idées, la gestion du projet, c’est eux ! Il y a des choses très simples à faire, comme donner ses vieux DVD à des hôpitaux, organiser des collectes… Ce sont des initiatives qui peuvent être menées de A à Z par les seuls jeunes. Pas toujours besoin des adultes. Au contraire, c’est un moyen de s’autogérer, de se responsabiliser...

L’image que vous donnez des jeunes va à l’encontre de celle de l’ado qu’on voit souvent, non ?
Marie Taillan : Exactement. Notre vision est assombrie par des médias qui ne révèlent qu’une facette de l’adolescence. J’ai découvert que la jeunesse, à travers ses engagements, joue un rôle très positif et fédérateur dans notre société. Par exemple, cette petite jeune fille qui a pris chez elle une de ses copines qui travaillait mal, pour lui apprendre le cours de maths. Ce sont des détails, mais quelle maturité déjà à 10 ans ! Vouloir embarquer les autres pour les élever, bravo ! Ça laisse supposer que ces enfants là deviendront des adultes engagés.

Vous citez des exemples spectaculaires d’enfants, comme Creg Kielburger, 12 ans, dont les initiatives pour lutter contre le travail des enfants ont pris une dimension internationale…
Marie Taillan
: Leur action est extraordinaire. Mais ce sont des cas à part, des gens touchés par la grâce. Ils sont des exemples, mais brillent dans le ciel comme des étoiles difficile à atteindre : on les suit de loin.

Où commence l’engagement ?
Marie Taillan : Tous les engagements sont bons. Ce n’est pas forcément la peine d’essayer de construire un puit au fin fond de l’Afrique. Si on a envie de faire quelque chose d’utile, cela peut être en bas de chez nous, à la porte de notre immeuble. Simplement apporter sa baguette de pain à la voisine qui s’est cassé la jambe, ça a une portée phénoménale ! Je ne mets pas les choses sur le même plan, mais tout est lié. Tous les actes qu’on peut mener ont une répercussion extrêmement lointaine qu’on ne peut mesurer. S’engager pour une cause, c’est s’engager pour toutes les causes.


Agir ! Il n’y a pas d’âge pour l’engagement !, de Marie Taillan, Milan jeunesse, 13€.

vendredi 17 juillet 2009

La terre vue d’Alban

C’est avec des questions simples que le poisson rouge Alban interroge le monde. Son interlocutrice, la Terre, lui répond tout aussi simplement, en décryptant pour lui les archi-célèbres photos prises du ciel par Yann Arthus-Bertrand. A raison d’une trentaine de thèmes abordés par DVD, la vie des hommes et des animaux sur notre planète est passée à la loupe. Des séquences animées et rythmées de cinq minutes qu’on a envie d’enchaîner, tant on apprend de choses.

DVD La terre vue d’Alban : Montre-moi comment vivent les hommes et Les animaux et la nature sont-ils toujours sauvages ?, MK2, 12,99 € le DVD.

jeudi 16 juillet 2009

Oups !

On connaissait le battement d’aile du papillon qui provoquait un cataclysme à l’autre bout du monde, voilà le savon qui glisse des mains, passe par la fenêtre, et entraîne une suite de catastrophes ininterrompues à travers la ville de Paris, jusqu’à mettre la galaxie en émoi !
Tout en suivant le récit haletant du départ précipité d’une famille pour l’aéroport, le lecteur est invité à reconstituer les enchaînements de circonstances qui ont mis la ville sens dessus dessous. Un grand album fourmillant de couleurs et de détails, ludique et marrant.

Oups !, de Jean-Luc Fromental et Joëlle Jolivet, éditions Hélium, 15,90 €.

mercredi 15 juillet 2009

Demain la lune

Voilà un roman parfaitement dans l’air du temps, et de cet été en particulier, puisque vous n’êtes pas sans savoir qu’on célèbre le 40ème anniversaire du premier pas de l’homme sur la lune. Sans compter que cette année a été déclarée année mondiale de l’astronomie.

Demain la lune propose un voyage dans l’espace et dans le temps, direction l’année 1969. Tandis que les astronautes américains enfilent leur tenue d’argent, Michel, 11 ans, débarque au camping de la Tamarissière, sur les bords de la Méditerranée. Et il n’a pas vraiment la tête dans les étoiles en découvrant que son père, fraîchement divorcé de sa mère, s’est trouvé une nouvelle chérie (idem pour sa sœur Liliane, qui prend la nouvelle comme une météorite en pleine face). Mais lorsque le jeune garçon croise le regard de Corinne, une gamine passionnée d’astronomie, sa galaxie mentale va opérer une révolution radicale…
Cécile Roumiguière plonge son lecteur dans l’ambiance de la fin des années 1960, et plus précisément en ce 21 juillet 1969, quand les petits bonds d’Armstrong sur la lune laissaient croire au monde que tout était possible : « aller dans les étoiles, abolir les guerres, nourrir tout le monde sur la planète, marcher d’un pas heureux vers un demain meilleur. »

Demain la lune, de Cécile Roumiguière, Seuil jeunesse, 8€. (conseillé à partir de 9 ans).

mardi 14 juillet 2009

Patron et employé

Le PDG d’une usine d’accessoires pour tire-bouchons a de graves soucis : le rétroviseur de son auto de douze mètres de long vient de lui apprendre que la plus belle voiture du pays n’est plus la sienne, mais celle de son secrétaire-comptable, une minuscule auto rouge de rien du tout ! N’écoutant que son orgueil démesuré, le PDG va mettre en œuvre tout un tas de stratégies scabreuses pour se débarrasser de la petite auto rouge de ce monsieur Jean, qui lui fait de l’ombre...
Parodiant avec talent le conte de Blanche Neige, Gianni Rodari raconte avec énormément d’humour, et un sens de l’absurde délicieux, comment, parfois, la modestie et la générosité l’emportent sur la mégalomanie des classes dominantes.
Un régal de texte, illustré en volume, avec beaucoup de poésie et de fantaisie par Clotilde Perrin (et pour une fois, je me pince pour ne pas m’étaler en compliments sur son travail, histoire de ne pas paraître trop prévisible... mais quand même, c'est dur...).

Patron et employé, ou l’automobile, le violon et le tram de course, un album écrit par Gianni Rodari et illustré de main de maître par Clotilde Perrin, Didier jeunesse, 14 €.

lundi 13 juillet 2009

Des nouvelles du quartier enchantant

Chose promise, chose ardue, mais ça y est, je reviens enfin vous parler du Quartier enchantant, deuxième saison...


Je vous avais présenté le guide, Claude Sicre, et ses amis du quartier Arnaud Bernard (les Bombes 2 bal, les Fabulous Trobadors et la Chorale civique).
Les revoilà donc reviendus avec Des nouvelles du quartier enchantant, qui n’est rien d’autre que la suite de cette pérégrination dans les rues de Toulouse. On y croise cette fois également Les Nouveaux Cantadors, Magyd Cherfi, le chanteur de Zebda, et tout plein d’habitants du quartier.
Il y est question des problèmes de la cité, des difficultés à vivre ensemble, des petits accrocs du quotidien. On y fait de la politique en herbe, on improvise des discussions philosophiques de trottoir entre enfants, on y apostrophe des grand-mères. Bref, on y cause de tout ce qui se passe dans un quartier : des ballons qui pètent des vitrines, des couples qui se séparent, des jeux rigolos, des rencontres avec l’adjointe au maire… Le ton est simple, spontané et sans effet de style, donnant cette déconcertante impression qu’on est là entre nous. Au point de se permettre de chanter faux, parfois, comme dans la vie !
Même mon propre fils, qui a parfois – je l’avoue – des tendances réactionnaires, adhère totalement à ce projet humanitaro-gauchisto-voisino-partageux. D’ailleurs, il le connaît par cœur (et comme l’appartement est petit, moi aussi).


Des nouvelles du quartier enchantant, histoire, chansons et récit de Claude Sicre, illustrations de Renaud Perrin, 23 € dans sa version livre-disque.

jeudi 9 juillet 2009

Et si l'homme avait été taillé dans une branche de baobab

J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de Niama-Niama : le secret des arbres, et mon devoir est aujourd'hui d'en remettre une couche, puisque ce très beau spectacle est actuellement joué à Villeneuve-les-Avignon, dans le cadre du festival Villeneuve en scène (sorte d'excroissance du Festival d'Avignon, qui se joue de l'autre côté du Rhône).
C'est aussi l'occasion de vous enjoindre d'aller découvrir son grand frère : Et si l'homme était taillé dans une branche de baobab, un spectacle de la même compagnie, la Fabrique des Petites Utopies. Je n'ai pas vu ce dernier, mais au vu de la qualité de Niama-Niama, je suis hyper optimiste...



DU 5 AU 23 JUILLET 2009 (relâche le 13/07)

Niama Niama : le secret des arbres, à 10h30, à voir en famille dès 6 ans
Et si l'Homme avait été taillé dans une branche de baobab à 21h15, tout public dès 10 ans.


Réservations 04 90 26 07 40 / www.villeneuve-en-scene.fr
Tarifs : plein 14€, réduit 11€, enfants 6€, pro 6€

le site de la compagnie : www.petitesutopies.com