jeudi 23 décembre 2010

Comment (bien) rater ses vacances

Je crois que ça vaut le coup de prendre le temps de vous présenter le dernier né d’Anne Percin. Attention, voici un roman très drôle. 188 pages portées par un grand gamin de 17 ans qui va donc (bien) rater ses vacances, après avoir échappé à la randonnée en Corse avec papa et maman. Réfugié chez une grand-mère sympathique et conciliante (en gros elle le laisse passer ses journées devant l’ordinateur), il pense s’en être tiré à bon compte, quand, évidemment, tout commence à partir en vrille… La grand-mère la première.
Comme le précise très justement le communiqué de presse, ce livre est « mené à toute vitesse », l’auteure s’amuse comme une petite folle, à coups de notes de bas de page, de mauvais esprit, de rock'n roll, d’images décalées, cocasses, et de quelques scènes burlesques à souhait.
Je suis particulièrement fan de la fin, on ne peut plus ouverte et vraiment jubilatoire.


Comment (bien) rater ses vacances, un roman de Anne Percin, collection doAdo, éditions du Rouergue, 11,50€.

mercredi 22 décembre 2010

Couleurs du jour



Pour commencer, et avant tout commentaire, sachez que l’artiste plasticienne Kveta Pacovska fait partie des auteurs-illustrateurs pour la jeunesse devant lesquels il est de bon ton de se pâmer. Donc, je me pâme. Mais franchement, y a pas trop à se forcer…
Parce que, quel que soit le degré de sincérité de celui qui découvre un livre de cette artiste, il me paraît difficile de ne pas ouvrir de grands yeux ahuris devant son travail.
En gros, ça ne ressemble à rien. Attention, pas à rien, rien. Ça ne ressemble à rien de ce qu’on voit d’ordinaire au rayon jeunesse. Et, entre nous, cette œuvre aurait de quoi faire se retourner T’choupi dans sa tombe, si seulement il était mort…
 Dominé - comme souvent dans son oeuvre - par le rouge et le noir, Couleurs du jour, le dernier ouvrage de l’illustratrice tchèque, a été créé à partir de l’idée que les jours de la semaine auraient chacun une couleur spécifique. « Ah oui, mardi jaune, jeudi violet et dimanche noir !», vous écriez-vous, réjouis d’apprendre que vous n’êtes pas seul à associer des couleurs à des jours, le soir avant de vous endormir… (si, si, je connais des gens comme ça, même des qui lisent ce blog, alors hein…).
Pour tout vous avouer, le rapport entre la couleur des jours et le livre en question ne m’a pas sauté aux yeux du premier coup, ni même au douzième coup, d’ailleurs. Mais peu importe, puisque ce livre sans texte n’est que questions et surprises.
Il s’agit d’un livre-objet à explorer dans tous les sens, à manipuler à l’endroit, à redécouvrir à l’envers, et qui, accessoirement, se déplie en accordéon sur 10 mètres de long ! Caches, découpes, associations d’images, de couleurs, de formes… Il y a là de quoi s’inventer quelques milliards d’histoires, d’images, et autant d’étincelles susceptibles d’allumer un incendie dans l’imaginaire de nos petits.

jeudi 16 décembre 2010

Bêtes en stock


Après avoir mis les pieds dans le plat bien comme il fallait pour faire rire les enfants, le mammifère Pascal Parisot récidive et s’en prend à présent aux animaux avec son nouvel album Bêtes en stock. Et pour ne rien gâter, il est également en tournée ces temps-ci, un peu partout en France. 
Après nous avoir très judicieusement rappelé que nous étions nous-mêmes des bébêtes, le chanteur aux lunettes noires entonne sur scène des histoires de petite souris qui ressemble étrangement à maman, de caniche sauvage très dangereux, de mouche tsé-tsé qui ne pique que les matins où il y a école, ou d’un garçon qui a adopté un pou de compagnie.
Vous l’aurez compris, détournements, humour et malice sont toujours au rendez-vous chez ce pince-sans-rire talentueux.

En trois mots, c’est simple, drôle et réjouissant.



Bêtes en stock, un disque de Pascal Parisot, Naïve.
En concert les 20, 21 et 22 décembre aux Trois Baudets, à Paris (18e).
Toutes les autres dates de concerts sont sur :

samedi 11 décembre 2010

Une vie de chat


Le chat dont il est question dans ce film d’animation partage sa vie entre la maison d’une petite fille muette, et les toits de Paris, qu’il arpente la nuit sur les traces d’un cambrioleur aux allures d’Arsène Lupin. Un jour, naturellement, le destin de cette enfant, dont la mère est commissaire, va croiser celui du « monte-en-l’air ».

Menée dans une ambiance résolument polar, l’histoire met en scène une galerie de héros atypiques, justes et attachants. 
Les deux personnages principaux, la petite fille et le chat, sont donc muets. Amateurs de dessins animés bavards et survoltés, passez votre chemin, merci.
La mère est commissaire, et veuve de surcroît. L’occasion d’un si rare portrait de femme prise entre son travail, sa fille, la culpabilité de n’être pas suffisamment disponible, et qui s’avère pourtant une mère juste et aimante, à l’écoute, et prête à se remettre en question. Un peu de douceur et d’intelligence n’ont jamais fait de mal, hein…
Quant à Nico, le voleur, qui saute de toit en toit, dans un Paris nocturne et illuminé, il est l’agilité et la souplesse incarnées, et chacun de ses larcins devient une gracieuse chorégraphie aérienne.
Face à ces personnages, sévit une bande de gangsters particulièrement bas de plafond et très drôles. Des Pieds nickelés menés par un vrai méchant vilain détraqué qui ne rêve que de voler la statut du colosse de Nairobi au nez de la police.
Au final, vous pouvez compter sur : de l’action, du suspense, du jazz, de la poésie, de la psychologie tout en finesse, de l’humour et des gags réjouissants.
Le dessin, beau et léger, réserve quelques surprises et trouvailles originales, ainsi que de superbes images de la ville de Paris.
Et sinon, et bien… en gros, pour résumer, moi j’ai grave surkiffé.

Une vie de chat, un film d’animation de Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol, produit par les excellents studios Folimage, en salle le 15 décembre.

mardi 7 décembre 2010

Les Pozzis


Pour ceux qui suivent, j’ai parlé ici même, il y a plusieurs mois, de personnages lilliputiens à corne répondant au doux nom de Pozzis. (Pour ceux qui ne suivent pas, eh bien vous cliquez sur Pozzis et c'est réglé). Comme je le pressentais, ces sympathiques petites créatures reviennent pour deux nouveaux tomes de leurs aventures. L’occasion, cette fois, de mieux faire connaissance avec Léonce (t.3) et Adèle (t.4). 

 Les Pozzis : Léonce, tome 3 et Adèle, tome 4. Des romans de Brigitte Smadja, collection Mouche de L’école des loisirs, 9€ le livre.