mercredi 31 décembre 2008

La Déclaration, suivie de La Résistance


Dans ce deuxième pavé de sa carrière, Gemma Malley nous envoie gentiment promener en Angleterre, en 2150. Et en 2150, figurez-vous que les hommes ne meurent plus, grâce aux pilules magiques de longévité. Mais si plus personne ne meurt, il faut du coup que plus personne ne naisse, sous risque de se retrouver trop nombreux sur terre. Et là, le joli rêve devient cauchemar. Dans cette société de vieux éternels, quelques jeunes ont malgré tout réussi à voir le jour, ce sont les Surplus. Sous-hommes esclavagisés, maltraités et parqués dans un centre spécial.
Dans le premier tome, La Déclaration, l’histoire d’Anna, paru l’année dernière, il était question pour les personnages d’échapper à leur destin de Surplus. Ce deuxième tome, La Résistance, s’attache d’avantage à l’histoire de Peter. L’adolescent, soutenu par un réseau souterrain, va tenter d’infiltrer la plus grosse entreprise de pilules de longévité, symbole de la toute puissance, et bras droit d’un pouvoir totalitaire.
Mais ce n’est pas simple tous les jours de résister : il faut se dépatouiller de ses doutes, des manipulations, de ses peurs… Tous les ingrédients en tout cas, d’un thriller à suspense. Les personnages sont plutôt attachants, l’intrigue accrocheuse même si un peu légèrement menée parfois, et les thèmes philosophiques abordés pertinents. On se prend vite à espérer mettre à mal un système aussi odieux et pervers (mais pour ça, je vous préviens tout de suite, il faudra attendre le 3ème tome.)
Aucun risque d’addiction sévère et brutale, rien de fondamentalement révolutionnaire dans cette petite science-fiction, mais personnellement, je la mettrais dans les mains d’un adolescent, si j’en avais un.

La Déclaration, puis La Résistance, de Gemma Malley, Naïve, 18€.

lundi 29 décembre 2008

Noël pour tous !

Arghh, crotte de zut ! J’ai laissé passer Noël sans vous parler de Noël pour tous !
Tant pis, ce livre est tellement bien que je vous autorise à le lire à Pâques, ou même le 14 juillet, si vous voulez, tiens ! C’est un album aux lignes très graphiques, dans lequel se découpent des silhouettes, des perspectives inattendues, où le noir et blanc dominant est parsemé de touches de couleurs vives. Des images très intéressantes à décrypter avec son enfant. Un travail d’illustration original pour accompagner la tournée mouvementée du père Noël, depuis le Pôle Nord jusqu’au Japon, en passant par la savane africaine ou la forêt tropicale. Le tout servi avec une petite chute très mignone, qui réconciliera ceux qui y croient et ceux qui n'y croient plus.

Noël pour tous !, d’Antoine Guilloppé, éditions P’tit Glénat, 11€.

samedi 20 décembre 2008

Le cabaret magique du roi des Papas

Il me reste quelques minutes à peine avant des vacances-bien-méritées pour vous dire de ne pas rater le Cabaret magique du roi des Papas. Je reviendrai plus longuement sur mon idole sa Majesté, avec interview exclusive, révélations et scoops décoiffants, mais en attendant, sachez que Vincent Malone et sa cour jouent sur scène, en vrai, avec des dames qui font de la trompette, des messieurs qui parlent dans des mégafaunes et qui font rien que d’embêter les filles en les canardant à la sarbacane. Bref, plein de joyeuses bêtises à regarder, chanter et écouter, mais en apprenant des choses hyper pédagogiques, car, comme il se doit pour quelqu’un de son importance, le roi des Papas s’est donné pour mission d’éclairer le peuple des enfants.
Le disque et le spectacle du Cabaret magique qui va avec, parlent en effet de la création du monde, des problèmes conjugaux d’Adam et Eve, et d’un tas de trucs archi importants : l’évolution, les dinosaures, l’argent, les abeilles, le corps humain, les médicaments… Bon je peux à présent partir la conscience tranquille. D'ailleurs, j'y vais, j'ai mon train...

CD Le Cabaret Magique du roi des Papas, éd. Naïve.
Le spectacle, c'est du 26 au 30 décembre, à l’Alhambra, à Paris (10e), puis en tournée en France. Les dates et tout le reste sur :
www.leroidespapas.com

mercredi 17 décembre 2008

Au pays de Titus

Au pays de Titus, le temps n’est pas celui des parents. Ceux-là peuvent bien s’époumoner : Mange proprement. Va te laver les dents. Applique-toi. Ecoute la leçon. Arrête de rêver… Titus s’en fout. Il laisse les adultes et leurs mots, et s’échappe dans son monde, dans son pays à lui, où l’enfant et la nature ne font qu’un, où il est nécessaire de compter les petits pois avant de les manger, où l’on observe les fourmis qui fourmillent, et où les adultes ne savent plus aller, tout « serrurouillés » qu’ils sont devenus.
Il y a plein de choses dans cet immense livre : de la poésie, des cris, des mots qui s’affichent en grand sur les pages, ou au contraire en tout petit. Le monde des adultes, en noir et blanc, alterne avec celui de Titus, en couleur. Les enfants devraient retrouver dans cet album aux dimensions géantes le rapport qu’ils entretiennent au monde : sensuel, physique, imaginaire. Et, qui sait, les parents se laisseront peut-être séduire par ce très beau plaidoyer pour donner aux petits le temps de grandir.

Au pays de Titus, texte de Claudine Galea, illustrations de Goele Dewanckel, éditions du Rouergue, 22€.

mardi 16 décembre 2008

Niama-Niama : le secret des arbres

Bien que n’ayant aucun diplôme de mère Noël, j’ai dans ma hotte le plus super top des cadeaux pour vous et vos enfants. Une pièce que j’aime tellement, que je ne trouve même pas les mots pour vous dire combien elle est… fabulistique, malicieusateuse, poétrice, dynamitante, essentiellique, philosopheuse…
Tricotée à partir de plusieurs contes africains et d’ailleurs, l’histoire de Niama-Niama : le secret des arbres raconte la naissance de la terre, la conception du premier arbre et des premières créatures terrestres mi-hommes mi-animales. Et aussi comment les hommes sont devenus hommes, avant de changer de couleur au fil de leurs voyages. Dans un univers de bidons lumineux et de récup’ astucieuse, au pied d’un baobab, cinq excellents comédiens et un musicien nous font le récit de l’humanité, avec une grâce, un humour et des trouvailles de mise en scène géniales. Et si je puis me permettre un dernier petit superlatif, je dirais même que La Fabrique des Petites Utopies, la compagnie qui a créé ce spectacle, porte bien son nom…
De toute façon, je vous ordonne de me faire confiance. Ne discutez pas, faites comme je vous dis : courez, envolez-vous, voir cette « fantaisie théâtrale » sans plus tarder !


Niama-Niama : le secret des arbres, conseillé à partir de 7 ans. Jusqu’au 20 décembre à l’Atelier du Plateau, Paris 19e. Réservations : 01 42 41 28 22. Tarifs : 12€,10€, 8€.
Pour les autres dates, ailleurs et plus tard, toutes les infos sont sur :
www.petitesutopies.com

jeudi 11 décembre 2008

Le jazz fait son cirque, et vice versa

Pour vous la faire simple, sachez qu’il y a sur scène des musiciens de jazz qui font les clowns et des clowns qui jouent du jazz. Et réciproquement. Et avec talent.
Dans ce concert, point de recueillement respectueux, de mines sérieuses et concentrées, mais des gags, des courses poursuites qui se finissent au milieu du public, des couacs, de la voltige, et même le domptage en live d’un homme. Les deux clowns de la géniale compagnie des Nouveaux nés se sont associés avec trois collègues jazzmen très forts. C’est poilant, plein d’énergie et de gaieté. Tout le monde se marre : enfants, parents, grands-parents, oncles, voisins du dessus, du dessous, de palier…

Le jazz fait son cirque, jusqu’au 4 janvier à l’Européen (Paris), puis en tournée en France. Entrée : 28€, TR 24€.

mercredi 10 décembre 2008

La Déclaration universelle des droits de l’Homme a 60 ans...

60 ans aujourd’hui! Eh oui, déjà 60 ans que le monde ne connaît plus la torture, le travail des enfants, la misère. 60 ans qu’on n’a plus vu une seule femme violentée, ni aucun étranger privé du droit d’asile. 60 ans que les oiseaux sifflotent sur le passage des petits chérubins qui vont à l'école gaiement…
Mais pour rappeler à votre descendance comment c'était trop galère avant, la vie sur terre, je vous invite à lire avec eux ce document historique et passionnant qu’est la Déclaration universelle des droits de l’Homme – DUDH pour les gens pressés.


Gautier-Languereau, a choisi la simplicité et l’esthétisme, en faisant illustrer les trente articles de la DUDH par Eric Puybaret. Très bel ouvrage.

Déclaration universelle des droits de l’homme, illustrée par Eric Puybaret, Gautier-Languereau, 13€.



Chez Rue du Monde, Marie-Agnès Combesque, militante devant l’éternel, ajoute, en marge du texte original, des explications et des commentaires, pour aider le lecteur à décrypter cette déclaration et pour mieux la resituer dans le monde contemporain. Comme d'habitude, les illustrations de Clotilde Perrin sont parfaites.

Tous les humains ont les mêmes droits, de Marie-Agnès Combesque et Clotilde Perrin, Rue du Monde, 16€.

Nous naissons tous libres… , aux éditions Circonflexe, propose une version du texte de la DUDH simplifiée et adaptée aux enfants. Chaque article est illustré par un artiste différent. En tout, 28 illustrateurs du monde entier s’y sont collés (avec plus ou moins de succès, mais bon, on ne va pas trop chipoter…)

Nous naissons tous libres…, Circonflexe, 16€.

mardi 9 décembre 2008

Jean-Yves Lacombe, drôle d’animal...

« Meuh meuh, je suis une vache… » Voilà le tube qui a lancé la carrière solo de Jean-Yves Lacombe. C’est fort, non ?
Et pourtant ce n’est pas la dernière trouvaille crétine de TF1, non, c’est un album respectable pour jeune public (et même – ce qui n’est pas peu dire - sélectionné par l’Adami dans sa dernière compil Mino). Derrière ces meuglements émouvants de vache qui a perdu ses taches, il y a en effet un artiste accompli, membre du prestigieux Quatuor (chuchotis admiratifs). Devant le succès que remportait sa vache depuis des années, le musicien a fini par écrire un bestiaire entier sur le même mode : quelques notes de musique, une ritournelle et « des jeux de mots à Lacombe ».
A présent sa vache a de nouveaux amis : un cheval, un orignal (qui se retrouve à poil parce qu’il a pris trop d’élan en voulant traverser le Saint-Laurent), une poule qui revient à plusieurs reprises nous expliquer qu’elle cocotte, sans oublier le délicieux roquet à sa mémère, ou Funky Kiki, le cochon d’Inde.
C’est du comique de répétition, de l’absurde, du loufoque, et ça marche encore au bout de plusieurs écoutes. Le disque comprend d’ailleurs un DVD sur lequel on découvre notre homme en flagrant délit de bouffonnerie. C’est excellent !

Les chansons animalières, de Jean-Yves Lacombe, Victorie Music.

lundi 8 décembre 2008

Mia ou le Migou ?

Plantons le décor : Mia, une gamine de 10 ans, part à la recherche de son père, au fond d’une forêt tropicale d’Amérique latine. Elle va rencontrer en chemin d’étranges créatures, avant de croiser le destin d’Aldrin, fils d’un riche industriel qui ressemble à Bernard Tapie et qui a évidemment l’idée fumeuse de transformer la forêt en complexe touristique.

Ce film me partage en deux, et c’est très inconfortable. Du côté gauche, j’ai une forte envie de défendre cette œuvre, son propos, la beauté et la grâce de son dessin, le travail de la couleur, la qualité des animations et de l’interprétation, et même la musique… J’ai aussi envie de rendre hommage au pari de Jacques-Rémy Girerd d’oser encore une fois la lenteur et d’entraîner le spectateur au cœur d‘une mystique écologique. Le seul problème, c’est que mon côté droit s’est un peu ennuyé et n’est vraiment entré dans l’histoire qu’avec l’arrivée du Migou, qui hélas, est un peu tardive… Mais voilà que mon côté gauche se lève, empoigne mon côté droit et lui colle une droite (eh oui, mon côté gauche est droitier)! Et tout d’un coup, les choses s’éclaircissent en moi : oui, c’est ça, allez-y !

Mia et le Migou, de Jacques-Rémy Girerd, 1h31. Sortie en salles le 10 décembre.

dimanche 7 décembre 2008

Montrouille, la suite...

Et voilà, comme promis, encore quelques livres autour du thème de la Grande Pétoche…

Danse avec la nuit !

C’est la fin de la journée, Luna cherche une idée pour jouer, quand arrive Sombre Sire… qui n’est autre que l’ombre de la nuit qui entre par la fenêtre. Le vernis brillant qui représente cette nuit envahit peu à peu tout l’espace, jusqu’à faire le noir complet dans la pièce. Mais Luna, le noir, ça ne l’impressionne pas plus que ça, et voilà la gamine qui attrape Sombre Sire et l’envoie valdinguer dans le décor, dans un rock’n roll acrobatique ! Ou comment remettre à sa place l’obscurité et les peurs qu’elle inspire.

Danse avec la nuit !, d’Ella Burfoot, Nathan, 9,95€.

Le croqueur de cauchemars

Si vos enfants vous réveillent la nuit en transe parce qu’ils ont vu un cauchemar, embauchez tout de suite un Gloups. Ce gentil monstre se nourrit des cauchemars des enfants. Un cri dans la nuit ? Il accourt et se planque ensuite sous le lit, pour choper les cauchemars qui passeraient par là. A la fin du livre, une petite maquette de Gloups et un kit de 12 cauchemars en carton à lui faire avaler. Un geste psychosymbolicothérapeuthique probablement.

Le croqueur de cauchemars, de Kochka et Thomas Baas, Les albums du Père Castor, 12€.


The Midnight library, Bouche cousue

Voilà typiquement le genre d’histoires à lire si on est ado, sous une tente, avec une lampe de poche et des copains. Cris de frayeur et nuit blanche garantis. Le principe est simple et efficace : des gens normaux, dans la vie normale, et puis soudain, on bascule dans une atmosphère étrange, un univers fantastique. Et paf ! L’histoire dérape, les personnages se retrouvent dans une situation inextricable, de préférence horrifiante. A la dernière page, l’auteur laisse le lecteur en plan, seul avec ses angoisses, et ses compagnons de tente…

The Midnight library, Bouche cousue, de Nick Shadow, Nathan, 11€.


10 façons d’assassiner notre planète

Ceci est une excellente méthode pour devenir paranoïaque et neurasthénique en quelques heures à peine. Alain Grousset, sûrement diplômé de Sadisme International, a réuni pour nos chères têtes adolescentes une série de nouvelles signées des plus grands auteurs de science fiction. Chacun de ces textes met en scène un scénario catastrophe sur un sujet catastrophique : pollution, guerre atomique, surpopulation, manipulations génétiques… L’idée étant de suggérer le pire pour faire réagir le lecteur. Eh bien chez moi, ça a marché : j’ai réservé une chambre sur la station spatiale internationale.

10 façons d’assassiner notre planète, nouvelles réunies par Alain Grousset, collection Tribal, Flammarion, 7€.

La peur au cinema

Emmanuel Siety est un monsieur très intelligent, qui explique très bien pourquoi les films d’horreur fichent la trouille et comment les réalisateurs s’y prennent pour traumatiser des générations entières de spectateurs. Son analyse des mécanismes de la peur est passionnante, truffée d’exemples et de photos qui devraient évoquer au lecteur cinéphile de douloureux souvenirs.
Attention d’ailleurs aux effets secondaires : en ce qui me concerne, j’ai fait des cauchemars atroces après avoir lu ce livre (et je n’avais même pas de Gloups).

La peur au cinema, d’Emmanuel Siety, Actes Sud Junior/ la Cinémathèque française, 18€.

vendredi 5 décembre 2008

Tom à la licorne

Au théâtre, comme dans la vie, il est bon parfois de se retrouver en petit comité. Eh oui, je suis d’humeur à faire des maximes aujourd’hui. Et c’est donc pourquoi je vais vous parler de Tom à la licorne, une modeste mais sympathique pièce de théâtre pour jeune public, qui se joue en ce moment à Paris, dans une toute petite salle, à hauteur (et largeur) d’enfant, donc.
Pour vous résumer l’affaire, Tom est un môme du genre monomaniaque, qui passe sa vie à lire. Au lieu d’aller gambader dehors dans les crottes de chien comme tous les enfants, il préfère rester enfermé dans sa chambre à faire la causette avec ses livres. Mais un jour, la vie de Tom bascule : son livre préféré, Le livre à la licorne, disparaît ! Il va devoir sortir de chez lui et affronter le monde pour le retrouver. De rencontre en rencontre, notre petit héros va se faire des amis et mettre à profit les choses apprises dans les livres, pour se dépatouiller dans les situations délicates de la vraie vie.
Ce voyage initiatique, mené par deux comédiens, plonge le spectateur dans des univers théâtraux très variés : marionnettes, théâtre d’ombres, comedia dell’arte… Un art du bricolage scénographique et des trouvailles de mise en scène qui, personnellement, me ravissent et qui compensent les petites baisses de rythme passagères du jeu et du texte.

Tom à la licorne, théâtre Essaïon, Paris (4e). merc, sam, dim à 14h. Tous les jours pendant les vacances de Noël. Entrée : 8 €, tarif réduit : 5€. Spectacle à partir de 5 ans. Jusqu'au 21 février 2009.
Le blog du spectacle : http://tomalalicorne.blogspot.com/ Il y a même des places à gagner jusqu’au 10 décembre.

Le cru Mino 2008 est arrivé !

Kézako Mino ? Mino c’est super. Oui mais encore ? C’est une compilation de morceaux de musique, un festival aussi, un coup de pouce enfin pour la création musicale à destination du jeune public. Pour résumer, c’est un formidable repaire de talents.
Les Jeunesses musicales de France et l’Adami, organisateurs du festival, se creusent la tête chaque année pour débusquer les plus chouettes spectacles musicaux du moment et une fois que leur panier est plein de merveilles, ils les programment sur la scène de l’Espace Cardin, à Paris. J’arrive un peu tard avec mes gros sabots, puisque les représentations ont débuté il y a deux jours. Mais ça dure jusque dimanche, et les motivés peuvent peut-être encore chiper quelques places en dernière minute….
Les autres, consolez-vous, il y a le CD ! La sélection 2008 est, une fois de plus, au top et pleine de surprises.
On y trouve les émouvantes chansons de Carlo Bondi et Xavier Michel, les entraînantes rengaines d’Amipagaille ou d’Alain Schneider, deux tubes de Zut et les belles mélodies d’Un cadeau pour Sophie, tirées d’une très chouette histoire de Gilles Vigneault. Le tout est parsemé des hilarantes chansons animalières de Jean-Yves Lacombe. C’est délicieux ! (allez donc écouter sur le site, si vous m'croyez pas)
L’idée ingénieuse de ce disque, c’est qu’une fois que vous en avez fait le tour, vous courez vous procurer les albums dont sont issus les extraits, puis vous les écoutez en boucle pendant un an, jusqu’à la prochaine compil Mino. Et ainsi de suite...

CD Mino 2008, Victorie Music, 12 €.
Festival Mino, Espace Cardin, Paris 8e, jusqu’au 7 décembre. Renseignements sur :
http://www.mino.fr/

mardi 2 décembre 2008

Laban, le petit fantôme

Dans la vie, y a les vernis et puis les chkoumouneux… C’est le cas de Laban, un très jeune fantôme suédois, qui a une super trouille du noir (et de pas mal d’autres choses). Pour un spectre, il faut bien l’avouer, ça la fout mal… Mais heureusement, dans le monde joyeux et pédagogique des œuvres culturelles pour la jeunesse, on a tous une deuxième chance et la possibilité un jour de surmonter son handicap de départ. Et je vais encore vous parler de ce Laban, qui bien que petit, froussard et fantomatique de nature, est parvenu à vendre plus d’un million de ses aventures livresques en Suède ! Naturellement, le cinéma s’est intéressé à lui, et le voilà aujourd’hui sur nos grands écrans, dans une série d’aventures charmantes.
Accompagnés par une voix off rassurante, les jeunes spectateurs sont traités ici avec respect. Le propos est très premier degré, mais il a ce qu’il faut de douceur et de spontanéité pour éviter le gnan-gnan. Les intrigues de ces six courts épisodes réunis en un long-métrage sont simplissimes et efficaces. Le tout avec quelques trouvailles sympas, comme le don d’imitation de la petite sœur Labolina, qui devrait ravir vos mini-rejetons.

Laban, le petit fantôme, de Per Ahlin, Lasse Persson et Alicja Jaworski, 44 minutes. A partir de 2 ans. En salle le 3 décembre.