Dans ce deuxième pavé de sa carrière, Gemma Malley nous envoie gentiment promener en Angleterre, en 2150. Et en 2150, figurez-vous que les hommes ne meurent plus, grâce aux pilules magiques de longévité. Mais si plus personne ne meurt, il faut du coup que plus personne ne naisse, sous risque de se retrouver trop nombreux sur terre. Et là, le joli rêve devient cauchemar. Dans cette société de vieux éternels, quelques jeunes ont malgré tout réussi à voir le jour, ce sont les Surplus. Sous-hommes esclavagisés, maltraités et parqués dans un centre spécial.
Dans le premier tome, La Déclaration, l’histoire d’Anna, paru l’année dernière, il était question pour les personnages d’échapper à leur destin de Surplus. Ce deuxième tome, La Résistance, s’attache d’avantage à l’histoire de Peter. L’adolescent, soutenu par un réseau souterrain, va tenter d’infiltrer la plus grosse entreprise de pilules de longévité, symbole de la toute puissance, et bras droit d’un pouvoir totalitaire.
Mais ce n’est pas simple tous les jours de résister : il faut se dépatouiller de ses doutes, des manipulations, de ses peurs… Tous les ingrédients en tout cas, d’un thriller à suspense. Les personnages sont plutôt attachants, l’intrigue accrocheuse même si un peu légèrement menée parfois, et les thèmes philosophiques abordés pertinents. On se prend vite à espérer mettre à mal un système aussi odieux et pervers (mais pour ça, je vous préviens tout de suite, il faudra attendre le 3ème tome.)
Aucun risque d’addiction sévère et brutale, rien de fondamentalement révolutionnaire dans cette petite science-fiction, mais personnellement, je la mettrais dans les mains d’un adolescent, si j’en avais un.
La Déclaration, puis La Résistance, de Gemma Malley, Naïve, 18€.
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