mardi 26 janvier 2010

MOMIX

Eh non, ce n'est pas le dernier Super héros de l'espace à la mode, ni un robot pitbull télécommandé qui chante la Traviata, encore moins un mixeur... MOMIX, c'est un festival de théâtre jeune public tout ce qu'il y a de plus respectable, qui se tient dans la douce ville de Kingersheim, dans le Haut-Rhin.

Je n'ai jamais mis les pieds dans ce festival, mais mon petit doigt et mon intuition légendaire me disent que ça vaudrait pourtant le coup.
Et puis, c'est mon illustratrice fétiche Clotilde Perrin qui signe l'affiche, alors, pouêt pouêt camembert, hein...

Par ailleurs, des gens bien intentionnés parlent d'un "projet devenu au fil des ans une référence au niveau national dans le domaine du spectacle jeune public."
Ils en rajoutent une louche en évoquant "une programmation qui s’adresse à toutes les générations, qui aide les petits à grandir et réveille chez les grands leur âme d’enfant."
Et les gens bien intentionnés vont même jusqu'à dire qu' "En conviant les spectateurs au coeur de son univers réinventé en musique, en poésie, en vidéo, peuplé de marionnettes, de danseurs ou de comédiens, Momix suggère les directions d’un monde plus beau et plus responsable, avec les émotions pour boussole."

Du côté des compagnies invitées, elles débarquent de partout : du Haut-Rhin, des quatre coins de France, de Belgique, d’Allemagne, d’Autriche ou du Québec.

Donc, moi, si je traînais mes guêtres du côté du Haut-Rhin entre le 28 janvier et le 7 février, j'irais vérifier si tout cela est vrai.

Momix, 19 ème festival international jeune public de Kingersheim – Haut-Rhin.
Du 28 janvier au 7 février 2010
Le programme sur le site : http://www.momix.org

lundi 25 janvier 2010

La princesse et la grenouille

Du Disney à l’ancienne. Sans tomber dans la nostalgie, et même si c’est sûrement marketé pour, c’est un vrai bonheur de retrouver les traits doux, les lignes gracieuses d’un Bambi ou de La Belle et le clochard. Deux films qui ont servi de références aux dessinateurs de cette princesse-là. Du dessin fait main, qui change agréablement de l’univers synthétique de l’animation actuelle (ça, c’est mon côté réac').
Autre révolution, la princesse est noire ! Si, si, carrément, comme le président des USA ! Et cerise sur le gâteau, elle ne veut pour rien au monde échanger ses aspirations personnelles (ouvrir un restaurant) contre un prince charmant. La suite s’avèrera pour elle un peu plus complexe, mais sans se vautrer dans la parodie habituelle des contes de fées, devenue sport de compétition, le scénario aborde son sujet avec quelques nuances bienvenues. L’humour ne s’envole pas vers des quatorzièmes degrés indigestes. Bref, c’est bien mené, c’est drôle tout simplement, c’est mignon comme tout, c’est poétique. Même si parfois un poil trop lyrique à mon goût, mais bon, c’est du Disney pur sucre, quoi !

La princesse et la grenouille, un dessin animé de John Lasseter, produit par Disney, en salle le 27 janvier.

dimanche 17 janvier 2010

Les Déménageurs

Je vous l'annonçais il y a quelques jours, et je suis sûre que vous n'en dormez plus depuis : je suis allée voir Les Déménageurs en concert.
Résultat des courses, j'ai assisté à un spectale musical des plus honnêtes, truffé de chansons sympatiques aux thèmes inspirés du quotidien des enfants.
Si les intermèdes entre les chansons m'ont semblé un peu laborieux et mollassons, les prestations de Lili, chanteuse et danseuse du groupe, rattrapent largement le coup : belle voix, jolies chorégraphies, belles mélodies.

J'ai par la même occasion découvert la fameuse salle des Trois Baudets (Paris 18e), et je salue ici ses dimensions conviviales et son architecture originale.

Les déménageurs, et leur nouveau spectacle Patamodd, jusqu'au 24 janvier 2010 aux Trois baudets, Paris.Les dates : dimanche 24 janvier à 11h, mardi 19 janvier à 14h30 / mercredi 20 janvier à 14h30.
Tarifs : 8/5€. info/résa : http://www.lestroisbaudets.com/

Le site des Déménageurs, pour un premier aperçu de leur univers : http://www.lesdemenageurs.be/spectacles-patamodd-musique.php

vendredi 15 janvier 2010

Babouchka

Dans la rubrique pas vu, mais peut-être bien à voir, je vous signale ce spectacle théâtral, à la croisée des chemins entre marionnettes, musique et théâtre. Un spectacle d’influence russe, on s’en serait douté, porté par trois femmes, parmi lesquelles Barbara, vraie petite fille de cette Babouchka, grand-mère russe immigrée en France. Des chansons en russe et en français viennent ponctuer l’histoire de la vieille dame.

Un extrait du spectacle pour vous donner un aperçu : http://www.youtube.com/watch?v=qFvJ4avYzp8

Babouchka, grand-mère d’hier et d’aujourd’hui, par la compagnie toulousaine Méli-song, au théâtre de Nesles (Paris 6e), les 20 et 23 janvier 2010. Infos et résa : 01 46 34 61 04.
Le 12 mars, à Pibrac, près de Toulouse.

mercredi 13 janvier 2010

Poids Plume

Poids Plume, enfant errant sans parents marche droit devant, se demandant s’il y a une place pour lui quelque part sur terre. Une aubaine pour le Diable, qui va congeler le cœur de ce petit homme en colère (pour qu’il ne le fasse plus souffrir) et le transformer en roi de Pacotille, dans un monde gouverné par la télévision…
Gigi Bigot, conteuse attachante et résistante signe une nouvelle œuvre percutante, politique et pleine d’humanité, qui parle de l’enfance et d’un monde congelé où le virtuel aurait supplanté les cœurs. Le CD tiré du spectacle donne à entendre la voix si particulière de Gigi Bigot, une langue qui chante, qui se joue des mots et fabrique des images en pagaille. Les chansons et l’accordéon de son acolyte Michèle Buirette ponctuent le tout joliment. De l’énergie, de l’intelligence et de la joie à partager.

Poids Plume, de Gigi Bigot et Michèle Buirette, La Margoulette, 17€. A commander sur : http://www.gigibigot.com/, ou dans sa librairie préférée. Conseillé à partir de 7 ans.

mardi 12 janvier 2010

Thiên An ou la grande traversée

Quand un prof du collège demande à Thiên An de raconter l’expérience la plus marquante de sa vie, le jeune garçon se remémore sa traversée de la mer de Chine avec son père, comme boat people. Outre sa vie quotidienne dans les années 1970, dans le XIIIe arrondissement de Paris, le petit Vietnamien fait également le récit, haletant, de la fuite de sa mère, partie à son tour du Vietnam pour les rejoindre en France. Sensible et émouvante, mais aussi très documentée, cette histoire s’inscrit dans l’excellente et indipensable collection de docu-fiction Français d’ailleurs, qui donne un visage et une histoire aux immigrés réfugiés en France.

Thiên An ou la grande traversée, de Valentine Goby et Ronan Badel, Autrement, 14,50€.

lundi 11 janvier 2010

Contes

La compagnie Ecla Théâtre poursuit cette saison anniversaire (la compagnie fête ses vingt ans) avec de nouvelles créations pour jeune public. En tout, et jusqu’en juin, « Neuf spectacles où les enfants peuvent accompagner les parents ».
J’ai donc testé pour vous Contes, une anthologie théâtrale de contes de Grimm et d’Andersen. Et je recommande ce spectacle, qui ose proposer au jeune public du classique avec une petite touche contemporaine. Qui ose notamment se servir de cubes en plexiglas transparents pour planter les décors, tantôt du château de la Belle au bois dormant, tantôt d’une forêt sombre et inquiétante… Neuf comédiens enchaînent sur scène cinq petites histoires plus ou moins connues, parmi lesquelles La Belle au bois dormant, donc, mais aussi Neigeblanche et Roserouge, ou La reine des neiges… Mention spéciale pour l’interprétation très drôle des Habits neufs de l’empereur, qui prend ici tout son sel, et un petit faible également pour Le rossignol et l’empereur, qui fait la part belle au chant lyrique. Du vrai théâtre comme pour les grands, dans un vrai grand théâtre parisien.

Contes, mis en scène par Quentin Defalt, compagnie Ecla Théâtre, théâtre de la Porte Saint-Martin (Paris 10e), jusqu’au 26 février. Durée : 1h25.
01 40 27 82 05 –
http://www.ecla-theatre.com/

Noces-Bayna

Fawzy Al-Aiedy, artiste irakien vivant en France depuis de longues années, a osé un syncrétisme musical audacieux (et moi j’ai osé utiliser le mot syncrétisme, je suis contente). Ce musicien a en effet marié – dans un spectacle d’abord, puis dans le disque qui en a été tiré – deux univers étrangers l’un à l’autre : des chansons traditionnelles du répertoire régional français d’un côté et des morceaux inspirés de musiques traditionnelles d’Orient de l’autre. Le résultat, atypique, plonge les enfants tour à tour dans la langue française, arabe et même occitane ou basque. Un mariage joyeux, avec la musique en trait d’union.

Noces-Bayna, CD de Fawzy Al-Aiedy, Victorie music, 15€.

mercredi 6 janvier 2010

Les Pozzis

Les Pozzis sont des créatures fort sympathiques d'une vingtaine de centimètres de haut, dotées d’une corne sur le front et dont le jeu préféré consiste à lancer des boulettes-rectangles. Elles ont également comme particularité de pouvoir changer de couleur de robe par la simple force de leur esprit (et que l’on soit un pozzi-elle ou un pozzi-il, peu importe, on porte une robe).
Brigitte Smadja a inventé un pays, un peuple et des personnages très attachants, à la fois bien étranges, et ressemblant parfois curieusement à une certaine espèce humaine. Les deux premiers tomes de ce qui semble parti pour devenir une saga mettent en scène Abel, petit Pozzi pas très à l’aise dans ses sabots, et Capone, le chef du village, plein de bonté, d’intelligence et de sagesse. Beaucoup de douceur et de délicatesse là-dedans, pour aborder des sujets graves (en gros la vie, la mort, l’amour, l’amitié… rien que du lourd), sujets inquiétants et néanmoins essentiels. Voici donc des lectures qui ont, me semble-t-il, d’excellents atouts pour faire mouche auprès des « enfants qui aiment déjà lire tout seuls », selon la formule consacrée.


Les Pozzis (tome 1- Abel, tome 2-Capone), illustré par Alan Mets, collection Mouche de L’école des loisirs, 8,50€.

dimanche 3 janvier 2010

Scooby-Doo et les pirates fantômes

Voilà un concept qui me laisse un peu perplexe. En effet, ce Scooby-Doo est une très fidèle adaptation du dessin animé du même nom, qu’à part ma mère tout le monde connaît. La musique, les personnages, l’intrigue, la résolution de l’intrigue, tout absolument tout est pareil qu’à la télé, sauf que tout est plus grand, plus long, et le son BEAUCOUP plus (trop) fort (voir, un post en dessous, mes – mauvaises – humeurs sur le sujet). Ah, non, il y a quand même une différence, c’est qu’en live, il y a des chansons pour rythmer l’histoire, car il s’agit d’une comédie musicale.
Mais pourquoi donc s’infliger deux heures des élucubrations de Scooby-Doo et Samy, alors que l’on pourrait étendre du linge, discuter avec ses amis sur Facebook ou préparer un chili con carne pendant ce temps ? Parce que les enfants fonctionnent dans la combine, ok. Parce que, quand même, sous ces perruques ridicules, s’agitent de vrais êtres humains et qu’il faut soutenir le spectacle vivant, mouais. Parce que le spectacle est truffé de gags simples et pour le moins efficaces dès 6 ans, à la rigueur.

Sinon, avertissement pour les allergiques au merchandising imposé : vente de zigouigouis qui font de la lumière et de peluches Scooby-Doo à l’entrée, à l’entracte et à la sortie…
Scooby-Doo et les pirates fantômes, comédie musicale, jusqu'au 24 février 2010 à L'Olympia, Paris.
Réservations : 0892 68 33 68 . Le site : www.scoobydoo-surscene.fr

samedi 2 janvier 2010

Rendre ses enfants sourds, mode d’emploi


Il y a un truc qui m’échappe en ce bas monde. Pourquoi s’acharne-t-on à vouloir rendre nos enfants sourds? Quel lobby tordu peut bien être derrière cette gigantesque œuvre de destruction des tympans des jeunes générations ? Je ne parle même pas de ceux des adultes, que l’on considérera comme définitivement sacrifiés.
Ou alors, peut-être nos enfants sont-ils déjà tous sourds comme des pots ? Dans quel cas, je comprends mieux pourquoi les organisateurs de spectacles ou les projectionnistes estiment nécessaire d’envoyer un maximum de décibels pour capter leur attention.
A deux reprises, récemment (allez, je balance : Scooby-Doo à l’Olympia, Avatar dans un UGC), et plusieurs fois par le passé (Le soldat rose notamment m'a laissé un souvenir tonitruant), je me suis sentie littéralement et douloureusement attaquée par un volume sonore délirant, que ce soit au cinéma ou dans une salle de spectacle (au point d’avoir à me boucher les oreilles, ou à mettre des bouchons d’oreille). Il existe pourtant des normes, il me semble, dans ce domaine, mais je n’arrive pas à croire qu’elles sont respectées. Et quand il s’agit de spectacles pour enfants, cela me consterne.
Si vous n’avez pas croisé d’ORL ces derniers temps, sachez juste qu’au-delà qu’un certain volume sonore, le système auditif se détériore, et qu’on ne récupère jamais ce qu’on a perdu. Plus tôt vous exposerez les oreilles de vos enfants à des volumes sonores excessifs, plus tôt ils seront sourds (et pire encore pour vous, vieilles oreilles fatiguées et malmenées par des années de boîtes de nuit, de concerts et de walkman…). A « bon » entendeur