J’ai pensé qu’un petit séjour au chaud s’imposait par les – 15° qui courent.
Voici une sélection d’albums relativement récents qui vous télétransporteront direct en Afrique. Allez, allez, on tombe le col roulé, le sous-pull, le Damart, le tricot de corps, le pull en laine, la polaire et la robe de chambre, et on sort son boubou…
Voici une sélection d’albums relativement récents qui vous télétransporteront direct en Afrique. Allez, allez, on tombe le col roulé, le sous-pull, le Damart, le tricot de corps, le pull en laine, la polaire et la robe de chambre, et on sort son boubou…
Diabou Ndao
Diabou Ndao, ce qui la botte, dans la vie, c’est de casser des gnioules et de manger les petites amandes qui se trouvent dedans. Kézako gnioule ? Pffff, faut vraiment tout vous expliquer… Une gnioule, bande d’ignares, c’est une petite noix qui pousse sur les palmiers. Bon, ça y est, on peut continuer ? Donc, Diabou Ndao, elle mange des gnioules. Toute la journée, et toute la nuit. Et le jour où un lion débarque et fait trembler tout le village, la charmante enfant refuse de laisser ses gnioules. Et donc, ce qui doit arriver arrive : le lion avale Diabou Ndao. Logique. Sauf que Diabou Ndao, c’est pas la dernière des cruches, et au lieu de rester dans le lion, elle en ressort illico par ses fesses. Et le lion, alors, qu’est-ce qu’il fait ? Eh ben il remange Diabou Ndao, pardi ! Et je vous laisse le plaisir du dénouement de cette truculente histoire, racontée par Mamadou Diallo, grand conteur sénégalais. Un autre compliment au passage pour Vanessa Hié, qui a réussi à rendre dans ses images l’humour et le tempérament de cette épatante enfant.
Diabou Ndao, texte de Mamadou Diallo, illustrations de Vanessa Hié, Syros, 10,50€.
Solinké du grand fleuve
Seul sur son île au milieu du fleuve, Solinké comprend que son père ne reviendra pas, et qu’il a rejoint sa mère, parmi les étoiles du ciel. L’enfant va alors apprivoiser un oiseau, ainsi que ses peurs, pour traverser un jour le fleuve qui le sépare des autres hommes.
Ce livre, bien que vieux comme le monde, puisque paru en 1996, a le droit à une dérogation spéciale car il est sublimissime ! Deux hypothèses s’offrent toutefois à nous : soit je me trouvais dans un état d’hypersensibilité aiguë au moment où je l’ai lu, et cela explique l’émotion profonde qu’il m’a procurée. Soit ce livre est d’une grande beauté, son texte d’une rare intensité poétique et d’une portée philosophique très juste.
Le mieux, c’est peut-être que vous le lisiez, en attendant que je vous communique les résultats de mon expertise psychiatrique, non ?
Solinké du grand fleuve, écrit superbement par Anne Jonaz, illustré de main de maître par François Roca, éditions Albin Michel.
Crocodile, père et fils
Si vous n’étiez toujours pas convaincu que le crocodile est un animal fourbe, sournois, et d’une ingratitude abyssale, je vous invite à lire ce conte pour le moins édifiant. Et si après ça, vous prenez encore un croco en stop, vous ne pourrez vous plaindre qu’à vous-même…
Crocodile, père et fils, écrit par Yves Pinguilly et illustré par Florence Koenig, Autrement jeunesse, 12,50€.
Sous la peau d’un homme
Méfiez-vous des hommes trop parfaits : ce sont parfois des femmes… Voilà la magnifique morale de cette histoire !
Pour rabattre le caquet à son macho d’oncle, une jeune fille met son cousin au défi : après avoir parcouru le monde pendant un an et un jour, celui d’entre eux qui tirera au mieux profit de son voyage aura gagné...le respect. Evidemment, au bout de quelques heures, la fille a ratatiné son ballot de cousin, qui se retrouve comme un nigaud perdu dans une forêt sans rien à manger. Mais notre pasionaria ne s’arrête pas là, et elle séduit dans la foulée un prince misogyne, en se faisant passer pour un homme... Praline Gay-Para s’amuse avec son lecteur, jongle avec le second degré, l’ironie et la moquerie. Au final, elle zigouille avec délice et talent tout un tas de préjugés sexistes. Désolée, mais moi, je ne peux pas m‘empêcher d’exulter quand je lis ça !
Sous la peau d’un homme, texte de Praline Gay-Para, illustrations d’Aurélia Fronty, Didier jeunesse, 14€.
Le fil d’or de Fatinou
Pour aller danser à la fête du village, la petite Fatinou entend bien être la plus belle. Elle tanne donc sa pauvre mère pour qu’elle lui couse sa robe, là, maintenant, tout de suite ! Mais sa mère lui explique qu’elle doit attendre qu’on lui ait donné le fil d’or… Le fil d’or ? Bah oui, pour que Fatinou soit la plus belle pour aller danser, hé-hé-hé-hé… Bref, la gamine n’en pouvant plus, elle part seule dans la nuit, chercher elle-même son fil d’or. Et la voilà qui tombe sur un singe dépressif, perché en haut d’un baobab… Sous la plume chantante de Françoise Jay, cette histoire initiatique est un petit bonheur. Mais la Palme d’or va à Frédérick Mansot, qui signe de superbes illustrations, vives et richement colorées, peintes sur des assemblages de tissus africains.
Le fil d’or de Fatinou, texte de Françoise Jay, illustrations de Frédérick Mansot, Ed. Gautier-Languereau, 13,50€.
Contes d’Afrique pour les tout petits
Tour à tour espiègles, morales, déroutantes, ou tout simplement cocasses, les cinq histoires de ce livre disque sont délicieuses, et parfaitement contées par Souleymane Mbodj.
Méfiez-vous des hommes trop parfaits : ce sont parfois des femmes… Voilà la magnifique morale de cette histoire !
Pour rabattre le caquet à son macho d’oncle, une jeune fille met son cousin au défi : après avoir parcouru le monde pendant un an et un jour, celui d’entre eux qui tirera au mieux profit de son voyage aura gagné...le respect. Evidemment, au bout de quelques heures, la fille a ratatiné son ballot de cousin, qui se retrouve comme un nigaud perdu dans une forêt sans rien à manger. Mais notre pasionaria ne s’arrête pas là, et elle séduit dans la foulée un prince misogyne, en se faisant passer pour un homme... Praline Gay-Para s’amuse avec son lecteur, jongle avec le second degré, l’ironie et la moquerie. Au final, elle zigouille avec délice et talent tout un tas de préjugés sexistes. Désolée, mais moi, je ne peux pas m‘empêcher d’exulter quand je lis ça !
Sous la peau d’un homme, texte de Praline Gay-Para, illustrations d’Aurélia Fronty, Didier jeunesse, 14€.
Le fil d’or de Fatinou
Pour aller danser à la fête du village, la petite Fatinou entend bien être la plus belle. Elle tanne donc sa pauvre mère pour qu’elle lui couse sa robe, là, maintenant, tout de suite ! Mais sa mère lui explique qu’elle doit attendre qu’on lui ait donné le fil d’or… Le fil d’or ? Bah oui, pour que Fatinou soit la plus belle pour aller danser, hé-hé-hé-hé… Bref, la gamine n’en pouvant plus, elle part seule dans la nuit, chercher elle-même son fil d’or. Et la voilà qui tombe sur un singe dépressif, perché en haut d’un baobab… Sous la plume chantante de Françoise Jay, cette histoire initiatique est un petit bonheur. Mais la Palme d’or va à Frédérick Mansot, qui signe de superbes illustrations, vives et richement colorées, peintes sur des assemblages de tissus africains.
Le fil d’or de Fatinou, texte de Françoise Jay, illustrations de Frédérick Mansot, Ed. Gautier-Languereau, 13,50€.
Contes d’Afrique pour les tout petits
Tour à tour espiègles, morales, déroutantes, ou tout simplement cocasses, les cinq histoires de ce livre disque sont délicieuses, et parfaitement contées par Souleymane Mbodj.
Contes d’Afrique pour les tout petits, par Souleymane Mbodj, illustrations de Hervé Le Goff, Milan, 15€.
Le mauvais juge
Ce texte, tiré des Petits contes nègres pour les enfants des Blancs, est une jolie variation sur l’art de se passer une patate chaude. Qui donc a fait des trous dans l’habit du tailleur ? C’est pas moi dit la souris, c’est le chat. C’est pas moi dit le chat, c’est le chien. C’est pas moi dit le chien, c’est le bâton, etc.
Blaise Cendrars décrit dans le rôle du mauvais juge, un babouin fat et fainéant, criant de vérité (si tant est qu’un babouin puisse accéder aux fonctions de juge. Je ne sais pas ce qu’en pense Rachida.) Et pour une fois, c’est une histoire qui finit mal. Même si le babouin ne sort pas grandi de l’affaire, c’est tout de même la faim et l’injustice qui gagnent. Et moi, j’aime bien que ça finisse mal, parce que ça change un peu (et que, vous l’aurez compris, je suis une sorcière).
Le mauvais juge, de Blaise Cendrars, illustré par Merlin, Le Sorbier, 13,50€.
Ce texte, tiré des Petits contes nègres pour les enfants des Blancs, est une jolie variation sur l’art de se passer une patate chaude. Qui donc a fait des trous dans l’habit du tailleur ? C’est pas moi dit la souris, c’est le chat. C’est pas moi dit le chat, c’est le chien. C’est pas moi dit le chien, c’est le bâton, etc.
Blaise Cendrars décrit dans le rôle du mauvais juge, un babouin fat et fainéant, criant de vérité (si tant est qu’un babouin puisse accéder aux fonctions de juge. Je ne sais pas ce qu’en pense Rachida.) Et pour une fois, c’est une histoire qui finit mal. Même si le babouin ne sort pas grandi de l’affaire, c’est tout de même la faim et l’injustice qui gagnent. Et moi, j’aime bien que ça finisse mal, parce que ça change un peu (et que, vous l’aurez compris, je suis une sorcière).
Le mauvais juge, de Blaise Cendrars, illustré par Merlin, Le Sorbier, 13,50€.
2 commentaires:
eh dis donc, t'es en retard t'es en retard!
Oui, oui, je sais que l'attente de nouveaux messages doit devenir insupportable à tous, mais je pensais que le dernier message à rallonge vous calerait pour un moment.
D'ailleurs, tout le monde a-t-il tout lu, hein? Attention, interro surprise bientôt pour vérifier que vous avez bien suivi...
Bon, mais, pas de panique, j'ai plein de super matos à vous balancer très bientôt. Reviendez vite!
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