vendredi 11 décembre 2009

Je suis le chapeau

En entrant dans ce livre plein de glace, de phoques et de chasses à l’ours, mon cœur à fondu. Soit c’est moi qui ai un super feeling avec les esquimaux, soit les histoires du Groenland sont vraiment fantastiques. J’ai retrouvé la même ambiance que dans Jorn Riel, un esprit loufoque, pas loin de l’absurde et du grotesque, des personnages rudes et taillés dans la banquise, attachants comme du caramel, des missionnaires dépassés, des aventures invraisemblables… Imaginez plutôt le pitch : dans les années 20, deux orphelins inuit, un petit gars et sa grande sœur muette (mais qui parle beaucoup dans son sommeil) décident de traverser le Groenland pour rendre son chapeau à un certain Knud Rasmussen, explorateur de son état. Ils croiseront sur leur route le cinéaste Robert Flaherty en train de tourner son futur blockbuster Nanouk l’esquimau, ainsi qu’un jeune aviateur écossais qu’ils suivront jusque chez lui. Si toute la première partie m’a particulièrement enchantée, j’avoue qu’à partir du moment où les personnages sont exilés en Ecosse, j’ai ressenti comme eux le mal du pays et mon enthousiasme est quelque peu retombé. L’auteur a louablement voulu situer son histoire et ses personnages dans un cadre historique très réaliste, dans l’entre deux guerres, mais il m’a semblé, sur la fin, délaisser un peu ses personnages au profit des événements politiques et sociaux. Bon, mais quand même, c’était bien, hein…

Je suis le chapeau, un roman d’Alex Cousseau, collection doAdo des éditions du Rouergue, 12,50 €.

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