lundi 14 décembre 2009

Max et les maximonstres (II)

Et si nous avions tous en nous quelque chose de sauvage, que nous devrions apprendre à
connaître et à dompter ? Voilà entre autre le propos de Max et les Maximonstres, album écrit et illustré par l’Américain Maurice Sendak, paru en 1963.
Fidèle au graphisme des personnages et à l’intrigue d’origine, l’adaptation au cinéma de Dave Eggers et Spike Jonze apporte son propre regard et ajoute à l’histoire de nouvelles dimensions. Le séjour de Max sur l’île des Maximonstres est largement développé et chacun des monstres y est à présent doté d'une personnalité. Le film, porté par une musique omniprésente, tantôt déchaînée, tendre ou mélancolique, fait la part belle à ces accès de sauvagerie tellement libérateurs et avance sur le fil des émotions, toujours prêtes à basculer d’un état à l’autre. Un film fou et grave à la fois, résolument moderne, qui pourrait à son tour dérouter (comme l’a fait le livre à sa sortie).
« Je n’ai pas cherché à faire un film pour les enfants, j’ai voulu faire un film sur l’enfance », annonce le réalisateur, Spike Jonze. Une enfance qui, comme le disait Maurice Sendak, « n’est qu’en partie un âge de l’innocence. Selon moi, elle est également un temps de sérieux, de confusion et qui comprend une grande part de souffrance. Elle est aussi probablement le meilleur de nos vies ».

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